Les enjeux de gestion du corridor
LE CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE
Du point de vue population, le corridor présente les caractéristiques
suivantes :
- Nombre de population : 400 000 à 500 000 dont la moitié
ont moins de 15 ans
- Taille de famille : 6 à 8 enfants par foyer
- Nombre des analphabètes : plus de 52 %
- Taux de croissance de la population : 2,8 % par an en moyenne (pour
une vingtaine de Communes riveraines du corridor)
- Taux de croissance économique en général :
< 2 %
- Mode de production : basée sur le Tavy (notamment du côté
des Tanala)
- Moyens de Communication : Insuffisance des routes de desserte, inexistence
de réseau téléphonique surtout du côté
du District d’Ikongo, et de District d’Ivohibe).
Le Schéma suivant montre les pressions anthropiques des deux
côtés du corridor :
La forêt a toujours attiré la population riveraine, les
visiteurs et les chercheurs pour diverses raisons comme :
- La conquête de nouvelles terres au sein de la forêt pour assurer une sécurité alimentaire ;
- L’existence de nombreuses ressources telles que les bois de construction et de chauffage; les bambous et Pandanus pour l’artisanat ; les plantes médicinales; les aliments issus de la cueillette (écrevisses, anguilles, miel, ignames, etc.…) ainsi que le parcage des bœufs
- La recherche des gisements miniers (or, corindon, émeraudes...)
- Les recherches scientifiques à la poursuite des nouvelles espèces
Les visites touristiques pour admirer la beauté de la nature et pour apprécier l ’hospitalité des populations riveraines.
PRESSIONS ET MENACES
En effet dans chaque côté ethnique, on assiste à
des pressions d’ordre anthropique :
- Les Betsileo avancent dans le corridor Ouest pour rechercher des
bas-fonds non-exploités afin de les transformer en rizières.
- Les Tanala effectuent des cultures de riz sur brûlis en cherchant
les terrains forestiers fertiles et bien ensoleillés.
- Au sud les Bara renommés comme grands éleveurs de
bœufs, pratiquent le feu de pâturage annuel.
Par ailleurs, le corridor est aussi de plus en plus confronté
à une forte pression démographique qui ne fait qu’accélerer
la dégradation
Enfin, compte tenu du fait que le corridor est aussi une zone de forte
concentration de pierres précieuses et métaux, l’exploitation
minière est devenue une préoccupation majeure au détriment
de la gestion durable du corridor. Parfois elle s’exerce d’une
manière irrégulière, non contrôlée
et sans autorisation environnementale.
On observe ainsi, d’une manière générale,
une dégradation du couvert forestier de 1% par an du coté
Ouest du corridor et 2% par an du coté Est du corridor. (Evolution
de la Forêt naturelle non degradée, Equipe MIRAY 2003)
La disparition de ce corridor est imminente si aucune disposition
ne sera prise.